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La population de l'estuaire de la Seine : derniers chiffres

La population de l'estuaire de la Seine : derniers chiffres

À l’échelle de l’estuaire de la Seine, périmètre d’étude de l’AURH, quelle est la population de chaque commune et EPCI ? Quels sont les territoires qui gagnent ou perdent des habitants par rapport à 2015 et quelles en sont les causes ? Quelles sont les tendances sur la dernière décennie ?

Découvrez les derniers chiffres publiés par l'Insee sur la population du recensement de 2021, correspondant à la population en vigueur au 1er janvier 2024.

TROIS EPCI CONCENTRENT PRÈS DE LA MOITIÉ DE LA POPULATION 

L’estuaire de la Seine se compose de 18 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), regroupant 694 communes. Sa population s’établit à 845 900 habitants au recensement de la population 2021 (population en vigueur au 1er janvier 2024), soit un normand sur quatre.

Trois EPCI concentrent près de la moitié de la population. La Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole rassemble à elle seule près d’un tiers des habitants, suivie de Caux Seine Agglo et Lisieux Normandie avec 9 % de la population chacun.

Parmi les communes du territoire, 20 comptent plus de 5 000 habitants. Le Havre se classe au 1er rang avec 166 060 habitants, puis Dieppe (28 360), Lisieux (19 810), ou encore Fécamp (18 020).

 

Une décroissance démographique dans près d’un EPCI sur deux

Entre 2015 et 2021, la population de l’estuaire de la Seine diminue de 1 585 habitants par an en moyenne (- 0,2 % / an). Cette baisse s’inscrit dans une tendance de décroissance démographique à l’échelle régionale, mais reste plus marquée (- 0,1 % / an en Normandie durant cette période).

Cette diminution s’explique par un recul de la population dans 8 EPCI du territoire. Parmi eux, la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole perd 844 habitants chaque année en moyenne durant cette période (- 0,3 % / an). Dans le même temps, seuls 4 EPCI connaissent une augmentation de leur population, tandis que 6 autres restent stables (entre - 0,1 % et + 0,1 %).

 

Parmi les 20 communes de plus de 5 000 habitants, 15 enregistrent une diminution de leur population. Au Havre, la population recule fortement : - 0,6 % par an, soit une perte de 1 050 habitants chaque année. Les plus fortes baisses concernent Yvetot, Fécamp, Saint-Pierre-en-Auge, Pont-Audemer, Honfleur et Dives-sur-Mer (entre - 1 % et - 1,7 % / an).

 

déficit migratoire et recul du solde naturel

La baisse de population observée au sein de l’estuaire de la Seine entre 2015 et 2021 s’explique par un solde migratoire déficitaire (- 0,2 % / an, soit davantage de sortants que d’entrants sur le territoire), que le solde naturel neutre (0 % /an, soit autant de naissances que de décès) ne parvient pas à compenser. Ce dernier décroît en effet de façon progressive, en lien avec le vieillissement de la population et une baisse de la natalité observée sur le territoire national.

Pour les EPCI qui connaissent une baisse de population entre 2015 et 2021, celle-ci s’explique le plus souvent par un déficit migratoire, cumulé à un solde naturel faible ou négatif. Seule exception, la baisse de population de Cœur Côte Fleurie est causée par le déficit naturel (en lien avec une importante présence des seniors) et malgré une forte attractivité.


 
Parmi les communes de plus de 5 000 habitants en décroissance, une grande majorité cumulent déficits migratoire et naturel. Au Havre, le déficit migratoire reste important (- 0,8 % / an), malgré un solde naturel positif (+ 0,2 % / an).
 

Un net recul du dynamisme démographique par rapport à 2010

Si on compare ces évolutions à la précédente période d’observation, on constate que la décroissance démographique de l’estuaire de la Seine s’enclenche sur la période récente. Parmi les 18 EPCI du territoire, 13 enregistraient une croissance démographique entre 2010 et 2015, contre seulement 4 entre 2015 et 2021. Pour ces derniers, la population progresse toutefois moins vite que sur la période précédente.

Concernant les 6 EPCI stables en 2021, la croissance est à l’arrêt principalement en raison d’une baisse d’attractivité et malgré une relative résistance du solde naturel. Parmi les 8 EPCI en décroissance, si pour la moitié d’entre eux cette situation est nouvelle, la baisse se poursuit pour les 4 autres EPCI.

 

 
Parmi les communes de plus de 5 000 habitants en décroissance en 2021, près d’une sur deux connaissaient auparavant une situation stable ou en progression. Au Havre, la baisse du nombre d’habitants s’accélère (- 0,6 % / an entre 2015 et 2021, contre - 0,4 % / an entre 2010 et 2015) en raison du recul du solde naturel et malgré un déficit migratoire stable.
 

 

 


 Décembre 2023