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Point de vue - Regarder Le Havre : de la skyline de New York aux silhouettes havraises

Point de vue - Regarder Le Havre : de la skyline de New York aux silhouettes havraises

Depuis 2022, l’AURH cartographie les différents points de vue sur la ville du Havre. Ils sont commentés et illustrés par des photographies alimentant une base de données propice à l’accompagnement de politiques publiques locales sur les questions de paysage. En 2023, au même titre que les grandes perspectives urbaines ou que les points de vue, l’Agence a analysé les silhouettes havraises. Ce travail est restitué sous la forme d’une exposition itinérante.

Qu’est-ce qu’une skyline ?


En arrivant à New York par la mer, dans le ciel se détachent les tours qui forment la silhouette de la ville. La verticalité et la hauteur des bâtiments se dressant en front à l’horizon, la mobilité permettant le déploiement d’un panorama, la platitude de la mer et l’amplitude du regard permettent d’avoir un recul précieux pour donner à voir cet ensemble. Toutes les villes n’ont pas cette morphologie utile pour faire naître une skyline claire et lisible. Celle de New York est devenue un symbole, reconnaissable presque universellement, parfois sans même y avoir mis les pieds.

Pourquoi les silhouettes havraises ?


Le Havre possède une skyline visible depuis la mer, conçue en grande partie par Auguste PERRET qui a donné à la ville, de manière consciente et réfléchie, sa silhouette propre. Cependant, sa situation géographique et son relief permettent au visiteur d’appréhender la ville depuis différents points de vue. Depuis la costière, depuis les avenues dessinées par les architectes de la Reconstruction, depuis les bâtiments hauts. On parle alors de silhouettes havraises, au pluriel.

Qu’évoquent les représentations graphiques des silhouettes havraises ?


Ces silhouettes sont sujettes à de nombreuses interprétations graphiques, et l’Agence a tenu à les répertorier afin de comprendre le paysage perçu par les visiteurs et les artistes. Ces derniers s’autorisent à réagencer les éléments de paysage pour composer leur image, créant des atmosphères susceptibles de transmettre des émotions aux spectateurs. Ceux-ci se fabriquent alors une image mentale de la ville. L’analyse de presque 200 œuvres a permis de révéler d’autres points détaillés dans l’exposition comme la fréquence de représentation de certains bâtiments en fonction de leur taille, la composition des images similaires à des affiches publicitaires de référence, le style graphique, etc.

 

Au travers de cette exposition, l’AURH revient en détail sur les étapes de l’analyse et questionne les symboles qui feront les images de la ville de demain, entre réalité urbaine et représentation mentale du Havre.

 

Joséphine BILLEY, paysagiste à l'AURH

Source de l'article : rapport d'activité 2023 de l'AURH


 Août 2024