Analyse du marché immobilier normand
L’observation et l’analyse des dynamiques du marché immobilier visent à appréhender les tendances et mouvements à l’œuvre au sein du marché local et viennent accompagner les politiques publiques de l’habitat menées par les territoires.
Cette publication propose une photographie du marché immobilier en 2022 et présente les prix et le volume des transactions. Elle s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre les trois agences d’urbanisme normandes : Agence d’urbanisme de Caen Normandie Métropole (AUCAME), Agence d’urbanisme de Rouen et des Boucles de Seine et Eure, (AURBSE), Agence d’urbanisme Le Havre - Estuaire de la Seine (AURH).
Une reprise des transactions depuis 2015
Les marchés immobiliers normands ont suivi les évolutions nationales sur la période 2010-2020.
- À l’instar du marché national, la première moitié de cette décennie est marquée par un ralentissement du rythme des transactions, et ce pour tous les types de biens. De même, les prix des maisons et des appartements ont continuellement baissé jusqu’en 2015. Cette contraction des marchés est due, entre autres, aux effets de la crise économique de 2008.
- La reprise des marchés s’est enclenchée à partir de 2015 pour les maisons et les appartements. En 2015, les volumes de transactions sont alors supérieurs aux volumes échangés en 2010. La baisse des taux d’intérêt, constatée depuis 2012, a contribué à soutenir cette dynamique favorable aux transactions des marchés.
- Mais les récentes crises du Covid-19 et de l’énergie ont entraîné une nouvelle hausse des taux d’intérêt dès 2021. Cette hausse a entraîné une augmentation des prix et une stagnation voire un recul des ventes, qui se sont intensifiées ces dernières années. Ce phénomène concerne aussi bien les maisons que les appartements, avec un impact cependant moins important sur ces derniers.
60 405 transactions dans la région normandie en 2022
Les spécificités territoriales des marchés immobiliers normands
- Les maisons sont les biens vendus en majorité sur le territoire (61 %) ;
- Les grands logements (maisons et appartements confondus) construits après 1980 sont sur-représentés, principalement le long de la Seine, du littoral calvadosien et des agglomérations de Dieppe, Cherbourg-en-Cotentin et Granville ;
- Les ventes de biens immobiliers des grandes métropoles, Caen, Le Havre, et Rouen, sont essentiellement des appartements ;
- 43 % des transactions sur le marché de l’ancien concernent des logements en situation de précarité énergétique (classés E, F ou G) ;
- L’écart entre le prix des appartements neufs et anciens, comme observé dans les grandes métropoles normandes est élevé (1 425 €/m²). La localisation des biens au bordure de littoral et dans les grandes métropoles, couplée à des opérations immobilières davantage luxueuses, expliquent en partie cet écart. Concernant le marché des maisons, la différence entre l’ancien et le neuf est moins marquée : 519 €/m².
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