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La population de l'estuaire de la Seine : derniers chiffres

La population de l'estuaire de la Seine : derniers chiffres

À l’échelle de l’estuaire de la Seine, périmètre d’étude de l’AURH, quelle est la population de chaque commune et EPCI ? Quels sont les territoires qui gagnent ou perdent des habitants et quelles en sont les causes ? Quelles sont les tendances sur la dernière décennie ?

Découvrez les derniers chiffres publiés par l'Insee sur la population du recensement de 2022, correspondant à la population en vigueur au 1er janvier 2025.

TROIS EPCI CONCENTRENT PRÈS DE LA MOITIÉ DE LA POPULATION 


L’estuaire de la Seine se compose de 18 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), regroupant 694 communes. Sa population s’établit à 847 300 habitants au recensement de la population 2022, soit un normand sur quatre.

Trois EPCI concentrent près de la moitié de la population. La Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole rassemble à elle seule près d’un tiers des habitants, suivie de Caux Seine Agglo et Lisieux Normandie avec 9 % de la population chacun.

Parmi les communes du territoire, 21 comptent plus de 5 000 habitants. Le Havre se classe au 1er rang avec 166 460 habitants, puis Dieppe (28 600), Lisieux (19 540), ou encore Fécamp (17 960).

Une décroissance démographique dans un EPCI sur deux

Entre 2016 et 2022, la population de l’estuaire de la Seine est quasi stable, puisque le nombre d’habitants baisse très légèrement (- 0,1 % / an en moyenne). Cette évolution s’inscrit dans une tendance de stabilité démographique à l’échelle régionale.

Cette légère diminution s’explique par un recul de la population dans 9 EPCI du territoire. Dans le même temps, seuls 5 EPCI connaissent une augmentation de leur population, tandis que 4 autres restent quasi stables (entre - 0,1 % et + 0,1 % / an). La Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole connait un léger recul : - 0,1 % / an, soit -400 habitants chaque année.

 

Parmi les 21 communes de plus de 5 000 habitants, 16 enregistrent une diminution de leur population. Au Havre, la population recule fortement : - 0,4 % par an, soit une perte de 650 habitants chaque année. Les plus fortes baisses concernent Pont-Audemer, Fécamp, Sainte-Adresse, Saint-Pierre-en-Auge, Dives-sur-Mer et Honfleur (entre - 0,8 % et - 2,2 % / an).

 

déficit migratoire et recul du solde naturel

La quasi stabilité de population observée au sein de l’estuaire de la Seine entre 2016 et 2022 s’explique par un solde migratoire très légèrement déficitaire (- 0,1 % / an, soit un peu plus de sortants que d’entrants sur le territoire) et un solde naturel neutre (autant de naissances que de décès). Ce dernier décroît en effet de façon progressive, en lien avec le vieillissement de la population et une baisse de la natalité observée sur le territoire national.

Pour les EPCI qui connaissent une baisse de population entre 2016 et 2022, celle-ci s’explique le plus souvent par un déficit migratoire, cumulé à un solde naturel faible ou négatif. On notera toutefois que la baisse de population de Cœur Côte Fleurie est causée par un fort déficit naturel (en lien avec une importante présence des seniors), malgré une forte attractivité


 
Parmi les communes de plus de 5 000 habitants en décroissance, 7 cumulent déficits migratoire et naturel. Au Havre, le déficit migratoire reste important (- 0,5 % / an), malgré un solde naturel positif (+ 0,2 % / an).
 

Un recul du dynamisme démographique par rapport à 2011

Si on compare ces évolutions à la précédente période d’observation, on constate que le manque de dynamisme démographique de l’estuaire de la Seine s’enclenche sur la période récente. Parmi les 18 EPCI du territoire, 12 enregistraient une croissance démographique entre 2011 et 2016, contre seulement 5 entre 2016 et 2022. Pour ces derniers, la population progresse par ailleurs moins vite que sur la période précédente, à l’exception de la Communauté de communes Terre d'Auge.

Concernant les 4 EPCI stables en 2022, la croissance est à l’arrêt principalement en raison d’un déficit d’attractivité et un recul du solde naturel. Parmi les 9 EPCI en décroissance, si pour plus de la moitié d’entre eux cette situation est nouvelle, la baisse se poursuit pour les 3 autres EPCI.

 

 
Parmi les communes de plus de 5 000 habitants en décroissance en 2022, près des deux tiers connaissaient auparavant une situation déjà déficitaire. Au Havre, le rythme de baisse du nombre d’habitants est stable. On y observe un recul du solde naturel (+ 0,4 % / an entre 2011 et 2016, contre + 0,2 % / an entre 2016 et 2022) mais également du déficit migratoire (- 0,9 % / an, contre -0,5 % / an sur la période récente).
 

 

 


 Janvier 2025