Avec près de 845 000 habitants en 2020, un Normand sur 4 vit dans l’estuaire de la Seine. Le nombre d’habitants est en légère baisse par rapport à 2014, principalement en raison d’un déficit migratoire, mais un peu moins vite qu’en moyenne régionale.
L'AURH publie en mars 2023 le premier numéro de la collection Info'graphies : une note synthétique qui met un sujet en lumière à travers des données clés, des cartes et des datavisualisations.
Ce premier numéro s’appuie sur les données de population légale au 1er janvier 2023 de l’Insee (millésime 2020 du recensement de la population).
Nombre d'habitants dans l'estuaire de la Seine en 2020
Evolution entre 2014 et 2020 (en % par an)
TROIS EPCI CONCENTRENT PRÈS DE LA MOITIÉ DE LA POPULATION
L’estuaire de la Seine, périmètre d’intervention de l’AURH, se compose de 18 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), regroupant 694 communes. En 2020, le territoire compte 844 850 habitants. 52 % d’entre eux vivent dans une commune rurale.
Trois EPCI concentrent près de la moitié de la population. La Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole rassemble près d’un tiers de la population estuarienne, avec 265 500 habitants. On retrouve ensuite Caux Seine Agglo (77 890 hab.) et Lisieux Normandie (72 920 hab.).
20 communes comptent plus de 5 000 habitants. Le Havre se classe au 1er rang avec 165 830 habitants, suivie de Dieppe (28 090 hab.), Lisieux (19 755 hab.) et Fécamp (18 050 hab.).
Population dans les EPCI de l’estuaire de la Seine
DES TENDANCES DÉMOGRAPHIQUES CONTRASTÉES
Entre 2014 et 2020, le territoire de l’estuaire de la Seine enregistre une légère baisse de population : - 0,2 % par an (- 1 550 habitants / an). Les tendances démographiques restent toutefois contrastées : la population diminue dans 7 EPCI, mais progresse dans 6 autres.
Les communes urbaines sont plus impactées (- 0,6 % / an), tandis que les communes rurales connaissent une légère progression de leur population (+ 0,2 % / an). Parmi les communes de plus de 5 000 habitants, seules Harfleur, Petit-Caux, Octeville-sur-Mer et Port-Jérôme-sur-Seine connaissent une hausse de population. Au Havre, le recul démographique observé ces dernières décennies se poursuit : - 0,7 % / an, soit - 1 163 habitants chaque année.
UNE DÉCROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE PRINCIPALEMENT DUE AU DÉFICIT MIGRATOIRE
Le recul démographique observé au sein de l’estuaire de la Seine s’explique par un solde migratoire déficitaire (- 0,3 % / an, soit davantage de sortants que d’entrants sur le territoire). Le solde naturel (différence entre les naissances et les décès) ne parvient pas à le compenser (+ 0,1 % / an).
La population progresse légèrement dans les communes rurales car elles bénéficient d’un solde naturel positif (+ 0,2 %), tandis que le solde migratoire est neutre.
La population des communes urbaines diminue car elles enregistrent un déficit migratoire (- 0,5 % / an) et un solde naturel nul. Au Havre, la baisse de population s’explique par le déficit migratoire (- 1 % / an), malgré un solde naturel positif (+ 0,3 % / an).