Les études flash de l'AURH : le cas de Saint-Jouin-Bruneval
L’AURH réalise des études flash pour accompagner ses partenaires dans leurs projets, aussi variés soient-ils. Elles explorent les devenirs de secteurs à enjeux, en mobilisant des approches de terrain et un travail participatif avec les acteurs locaux. En fonction des demandes des partenaires, l’objectif est de définir de grands principes d’évolution du territoire, voire d’amorcer de premières actions pour transformer les lieux.
En 2023, une étude flash a été menée sur le secteur ouest du centre-bourg de Saint-Jouin-Bruneval.
Le diagnostic en marchant
La première étape d’immersion est pragmatique.
Elle consiste à aller sur le terrain pour questionner l’existant, avec les acteurs du territoire (élus, conseillers municipaux, commerçants…) et dépasser la première perception des lieux. L’intérêt est de pouvoir discuter des zones dont les aménagements interrogent au fur et à mesure d’une itinérance sur site. L’objectif est de comprendre l’historique du territoire, les actions mises en œuvre par le passé, celles qui fonctionnent, ou non, pour en arriver à la situation actuelle.
De cette enquête découle une gamme de photographies, commentées par des questions concernant ces aménagements (ou non-aménagements), qui brouillent la lisibilité des espaces, leur esthétique ou atténuent leur spécificité locale. Cette étape permet donc de révéler les lieux à enjeux, qui sont soumis à une discussion libre avec les partenaires pour envisager collectivement un panel de solutions à court, moyen ou long terme.
S’adapter au rythme du territoire
La deuxième étape invite les partenaires à dézoomer et à porter un regard sur l’entièreté du site. Cette stratégie ancre la zone d’étude dans son contexte, créant des synergies au-delà de la commune concernée. L’ambition est de formuler des objectifs sur le territoire d’étude et sur son environnement. Par la cartographie ou l’esquisse, l’Agence dégage des principes d’aménagement qui pourront guider la transformation des lieux. Les documents réalisés articulent les retours du diagnostic en marchant, les lieux stratégiques et les objectifs discutés sur le terrain. Ils intègrent, s’ils existent, les projets en cours ou à venir.
Ces derniers sont présentés aux partenaires comme des pistes d’évolutions dont ils peuvent ensuite s’emparer pour les décliner en actions concrètes (suppression de clôtures, de mobiliers urbains non-essentiels, choix de matériaux, etc.) ou établir les conditions d’accueil de transformations plus grandes et sur du plus long terme (consultation, etc.).
Le + de l’AURH : le trio de regards urbaniste-architecte-paysagiste
Pour chacune des deux étapes, trois compétences au sein de l’Agence sont mobilisées. Urbaniste, architecte et paysagiste portent ensemble des regards extérieurs et complémentaires sur les enjeux. En ce sens, ils peuvent envisager des solutions tout en prévenant la création de nouveaux problèmes par ricochet. Au-delà de discussions enrichissantes avec les partenaires, les ambitions portées par l’étude sont illustrées par des supports pouvant être réutilisés et diffusés sur le territoire pour une orientation collective vers l’avenir.